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15 janvier 2010 5 15 /01 /janvier /2010 00:00

Voici la suite des aventures de ma petite F4. Rassurez vous, si la 65 a été mise entre parenthèses cet été, j'ai repris les travaux sur le châssis cet hiver.


Beaucoup de visiteurs étrangers fréquentent maintenant ce blog, je salue en particulier les visiteurs d'Amérique du sud, et d’Allemagne qui échouent sur ces pages. Avant d'entreprendre ce genre de réparation, merci de vérifier la compatibilité légale de la chose. En effet selon le pays il peut même être interdit aux professionnels d'entreprendre des soudures sur un longeron. Le véhicule étant alors inassurable ! Quid de la France ? Les avis sont partagés je n’ai pas encore eu de réponse probante ! Dans ce cas le véhicule est à réservé à un usage de type circuit. C’est donc dans cette optique que j’entreprends la publication de cet article...

 

Je tiens particulièrement à remercier JCD qui a été l'initiateur de ce topic. Il manque malheureusement les photos d'époques « zimagez » n'étant pas une solution pérenne.

 

Vous trouverez bientôt les plans DXF(merci JCD et Reivilo) de ses surfourrures sur l'excellent site de Ponpon : la 4L de Sylvie.

 

 

 

jcd

Attention, les cotes sont différentes de celle que je propose un peu plus loin car les surfourrures du JCD viennent par dessus les chaussettes du longeron. Il s’agit donc de renforts surdimensionnés

 

J’ai travaillé comme selon ma (mauvaise) habitude sans faire de plans ! Pour  les besoin de l’article j’ai repris (péniblement) les cotes originelles « hors tout » des chaussettes après coup sur mon autres 4L. Il ne faudra d'ailleurs pas vous y fier car elles sont à corriger de l'épaisseur de la tôle employée.

 

1) Etat des lieux

 

Quand j'ai acheté la F4 cet été j'avais constaté la présence d'un petit trou, symptomatique de la maladie des trelles des années 80 :
avant1

S'en suit des travaux de démontage très semblables aux articles précédents (j'y ferai à l'occasion quelques mises à jour)

avant2
Après dépose du train en fonte, la misère apparait !
degat1
 

Pourrite jusqu'à la moelle, qu'elle est ma trelle... j'aurais du marchander plus !!!

degat2
Y'a même un nid d'écureuil au fond !
degat3

ou de souris ? Difficile à dire les précédents locataires ont déguerpi depuis longtemps !

nid

Et coté passager, c'est à peine mieux !

degats aïe

Paradoxalement, c'est le coté qui m'a demandé le plus de travail. Il est plus compliqué de faire plusieurs petites rustines que de tout changer en bloc

degats ouille ouille
2)Gabarits

Première étape : réalisation des gabarits de perçage directement sur les paliers du train arrière.

gabarit1

Un vieux bout de tôle (idéalement 3-4mm) et on contre-perce à travers les trous du palier en faisant attention à ne pas les agrandir ou à les ovaliser...

gabarit2

Voici ce que cela donne après quelques coups de disqueuse...

gab conducteur
 gab passager
3) Le « rustinage » ou l'art de repriser ses chaussettes !!!

Le meilleur dans le gruyère ce sont les trous ! C’est bien connu.

 

Et bizarrement, ce sont les trous qui ont le mieux résistés à la corrosion ! Certainement à cause des tubes de renfort qui sont derrière. Reste à reproduire les dit-trous dans la rustine.

 

Une méthode simple mais risquée consiste à contrepercer la tôle à plat

percage4

Le risque est grand de partir de travers à l'opposé.

percage2

En outre, coté passager, il faut prévoir une perceuse « à percer dans les coins » du fait de la proximité des trous et de la coque (Je n’avais pas décaissé la F4)...

percage8
 

Un gabarit (moins abouti que les précédents) m'aide à vérifier le bon positionnement des trous.

Grace à deux petits coups de disqueuse, j'ai directement glissé la tôle de 1,2mm sous la découpe du brancard afin de parfaitement la détourer à la pointe à tracé.

 reperage2

Coté réservoir, je repère aussi  à la pointe à tracer la position du pliage.

trace3
 

1ere méthode de pliage artisanale : deux cornières prises dans un étau, quelques coups de marteau bien placé, et « cela fait la rue Michel » ! (En fait, vaut mieux utiliser un gros maillet en bois pour ne pas marquer le métal)

pliage1

Après soudure au Mig et un peu de meulage, la rustine est en place.

soudure1

La même vue de l'intérieur.

soudure3

Ca présente plutôt bien.

soudure4

Idem coté passager

soudure5
 

On ne le voit pas, mais j'ai aussi soudé par l'intérieur deux cornière 25x25 de 1m de longueur en acier paf de manière à renforcer la liaison support Amortisseur-Châssis

 

 soudure2
 2) Les chaussettes ne se cachent plus !

 

Bon, ça c'est juste du rafistolage ! Le vrai travail va consister à reformer la chaussette.

 

Voici le « nécessaire » de base :

 

outils1
 

De la tôle de 1,5mm, une règle, une pointe à tracer, une équerre et un compas (ni voyez aucun symbolisme) c'est pour tracer et mesurer.

 

Ci dessous :

 

-les traits pleins sont à découper.

-Les pointillés bleus sont à plier.

 

chaussette1

Attention les bords "avants" de la chaussette ne sont pas à "angles droits" il y a un écart d'environ 1cm...

Notez la présence d’un nouveau planché sur mon châssis de 65 (comme quoi j'avance quand même un peu de ce coté là)

brancard2

D'où l'aspect de ces premiers pliages !

pliage8
 

Voici une petite plieuse improvisée avec trois cornières et quelques charnières. Je n'en donne pas les plans car j'en suis moyennement satisfait.

pliage10
 

Ca plie droit mais avec un arrondi d'angle un peu trop fort à mon gout (ca vient du rayon de courbure des charnières)

 pliage11
 

J'ai corrigé cela à "ma manière" encore une fois un maillet en bois est plus adéquat

pliage12
 

Une autre méthode de pliage nécessite une presse (un petit cadeau de moi à moi) toujours deux cornières

 pliage3

Le pli est correct ce coup ci mais les cornières ont morflées (écrasement)

 pliage4
 
3) Méthode de perçage.

 

Comme expliqué au début, j'ai fait malgré tout un relevé des cotes des chaussettes de ma 65. Ces cotations sont "hors tout", Il faudrait les corriger de l'épaisseur de la tôle employé. Pour ma part, je pense qu'il vaut mieux "décalquer" les trous existant sur la nouvelle tôle.




cotation(cliquez pour voir le plan à l'echelle)
 

Ce n'est pas la méthode que j'ai utilisé mais après réflexion c'est celle que j'aurai du employer. Le lecteur avisé relèvera quelques "anachronismes" dans mes photos.

On placera parfaitement la chaussette  à l'aide d'un cric et d'un sert-joint. Puis on perce deux petits trous (2 mm) servant de point de référence commun sur le longeron et sur la chaussette. Ces trous sont symbolisés par les pastilles vertes et bleues

reperage1

Peu importe leur position en soit (ils disparaitront lors du bouchonnage). Ils nous serviront à relever la position des trous grâce un compas. On place la pointe sur la pastille et l'autre sur l'arc de cercle de même couleur.

cote2A

Puis on reporte chaque mesure sur la chaussette.

cote2B

Les points de références étant les mêmes du fait du perçage de 2mm l'intersection des deux arcs de cercles et à la position idéale.

cote2C

Un petit coup de pointeau (ici un clou) pour bien le marquer.

  trace1

Puis passage à la perceuse à colonne. Le gabarit me servant de vérificateur ultime !

 percage9

Et voilà la pièce refabriquée aussi mignonne qu'une Kindy ou qu’une Burlington » !

chaussette3

Pour refaire le passage du tuyau d'essence, je ramène ma fraise !

percage7

Pour adoucir des bords trop tranchants, on met un p'tit coup de meule. A noter le trou est oblong sur le châssis des années 60's et non rond comme sur celui des 80’s.

 meul1
Voici le coté passager !
chaussette4
Plus quelques trous de 5mm tout les 3 cm environ pour le bouchonnage.
percage10
Voila ce que cela donne :
bouchonage1
 
percage11

On positionne chaque chaussette à l'aide des boulons de palier. Au passage j'ai passé de la peinture à portail (Ham...te) au pinceau à l'intérieur histoire que ce ne re-rouille pas trop vite.

Je regrette le choix de cette peinture. Elle n'adhère pas à la tôle du châssis (ni à celle de mon portail d'ailleurs) Contrairement  l'époxy que j'ai choisi pour la 65. qui à un meilleur rendu au passage (faut dire que j'avais fait l'époxy au pistolet et non au pinceau beurk)

bouchonage3

Après bouchonnage au Mig (le réglage de l’intensité doit être plus fort que pour un bord à bord)

 bouchonage2
Après meulage
bouchonage4

Et peinturlurage grossier, ne hurlez pas au « sagouin », j'ai amélioré à la 2eme couche...De toutes façons, l’idée n’est pas de faire une restauration « pointue » comme celle de la 65, mais plutôt de faire une remise en état économique et rapide…

 bouchonage5_
Bouchonnage coté passager..
 bouchonage6
Face intérieure et extérieure
 bouchonage7
Après meulage...
 bouchonage8

Et peinturlurage again (ca s'améliore il me manque un ponçage et une couche au pistolet mais cela attendra le printemps)


 chaussette5
peinture1
Remontage à blanc du train arrière...
 test1
train ar1
 train ar2

Voilà c’est tout pour aujourd’hui.

 

A suivre…

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commentaires

C
Très beau travail, très bien renseigné. Merci
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P
<br /> <br /> Fantástico sitio web. Muy buenas imágenes, se aprende mucho!<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> saludos<br /> <br /> <br /> <br />
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